Au terme des quatre séances de l’atelier d’écriture « Raconter sa vie », en tant qu’écrivain-animatrice et écrivain biographe depuis dix ans, j’arrive à ce constat : écrire, et en particulier sur son histoire, est bénéfique pour le moral et pour avancer sur son chemin de vie.
Entre novembre et février, une quinzaine de personnes réparties en deux groupes, se sont retrouvées à l’espace de coworking « Le Bocal », à Laval pour valoriser des projets d’écriture.
Ces personnes viennent d’horizons différents : hommes, femmes, âgés de 28 à 80 ans, retraités ou en activité, salariés, indépendants. Mais elles ont un point commun : le désir de raconter des souvenirs à travers des récits de vie ou de la fiction. D’ailleurs, n’y a t il pas toujours dans la fiction une part de nous même ?
« Ce qui nous intéresse, nous fascine, ce n’est peut-être pas tant la réalité que la manière dont elle est transformée par ceux qui essayent de nous la raconter. C’est le filtre posé sur l’objectif. » (Delphine de Vigan, D’après une histoire vraie, p.447)
Se réconcilier avec son passé
Dans ces projets d’écriture, plusieurs objectifs se sont dessinés : se libérer d’un secret familial, d’une douleur, écrire toute une vie, ou bien élaborer un roman contemporain, une réflexion philosophique, une histoire de famille. Réfléchir sur son histoire puis écrire permet de trier ses souvenirs, de se recentrer et de témoigner des joies et des peines vécues.
« Libérer son esprit, se laisser emporter par un flot de mots », raconte une participante.
Augmenter sa confiance en soi
Au-delà des outils délivrés pour avancer dans les projets, l’atelier d’écriture permet aux participants de prendre confiance dans leur capacité à écrire. Il s’agit de casser l’image liée à l’école où il faut suivre des règles strictes. Au cours de l’atelier, chacun est libre de suivre ou non les consignes, a le droit d’expérimenter et de se faire plaisir. Et puis, le groupe stimule l’écriture et permet de s’affirmer en tant qu’écrivain-écrivant, dans un un cadre bienveillant et respectueux que l’écrivain-animatrice s’est chargé d’instaurer.
« Écouter ce que font les autres, échanger des conseils, des expériences », témoigne un participant.
Se sentir en joie d’écrire et de partager
Une fois la consigne écrite, souvent sous une forme ludique, vient le temps du partage de la production personnelle et des échanges. L’émotion est palpable et la boîte à mouchoirs trône sur la table. Mais une fois l’atelier terminé, ce sont des sourires qui règnent sur les visages. « Merci pour cet atelier d’écriture qui me fait du bien », a d’ailleurs confié Blandine* tandis que Marie* s’exclame : « Je me sens en joie ! ».
* prénoms modifiés