Le XIXe siècle est une période clé pour la modernisation des transports. Deux révolutions bousculent un système hérité de l’Ancien Régime : d’abord la vapeur est appliquée aux modes de déplacement puis surviennent des mutations avec de nouvelles sources d’énergie.
L’héritage de l’Ancien Régime : les voies de terre et d’eau
Sous le règne de Louis XV (1715-1774), l’administration des Ponts et Chaussées organise un réseau pavé, centralisé sur Paris. Plusieurs milliers de kilomètres de routes sont entièrement refaits. Ces nouvelles infrastructures concurrencent fortement le transport des voyageurs et des denrées périssables, jusque là effectué par les voies d’eau. Des messageries nationales, des diligences, des carrioles à deux roues et des chariots à quatre roues circulent sur les grands axes. Cependant, la circulation routière reste imparfaite, il reste des « vides » sur le territoire. Quant à la marine fluviale, elle est lente, peu fiable car irrégulière et incertaine. Au début du XIXe siècle, les marchés locaux ou régionaux se juxtaposent et communiquent entre eux, l’économie est locale. S’affirme alors la grande industrie et la nécessité de développer un réseau de transport vaste, complet et unificateur. Le chemin de fer va répondre aux besoins de la modernisation de l’économie française.
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